Balade en plein air [PV Edward]

Sujet: Balade en plein air [PV Edward] 22.02.09 17:08

La jeune femme avait eu envie de prendre l'air. L'évêque était encore passé ce matin là pour lui parler de la procréation. Elle avait envie d'être mère, elle le voulait de tout son coeur ... mais il semblait que son corps n'avait pas les même désires. L'évêque lui avait parler de la menace qui planait sur elle, si elle n'arrivait pas à enfanter son époux pourrait demander l'annulation du mariage et elle se retrouverait devant rien. Edward lui avait demandé de ne pas se mettre de pression avec ce genre de chose, qu'il n'avait pas l'intention de la quitter. Mais elle ne pouvait s'empêcher d'y songer tout de même. Était-ce cette crainte qui faisait qu'elle n'arrivait pas à mener à terme ses grossesses? Avait-elle tellement peur qu'aucune vie ne voulait l'habiter? Elle ne le savait pas ... mais elle avait vraiment envie que le miracle se produise.

Elle était donc sortie du cottage et était allée se balalder dans les jardins. Elle adorait cet endroit, l'odeur des fleurs et de la rivière lui remontait toujours sommairement le moral. Elle se plaisait à voir toutes ses couleurs chatoyantes et de sentir le vent caresser ses joues doucement. Elle s'arrêta près de l'endroit où la rivière Russell passait sur les terres Leeroy. Cette rivière ... tant de souvenir y recelait. Elle avait d'ailleurs été le déclenchement de son destin. Elle était tombée dans cette même rivière huit ans plus tôt, et son époux qu'elle connassait à peine à cette époque l'avait sortit de l'eau. Quelques fois lorsqu'elle pensait à la situation présente, elle avait l'impression de ressentir la même chose que lorsqu'elle s'était retrouvée dans l'eau. Elle avait l'impression de manquer d'air, l'impression qu'elle coulait un peu plus chaque fois qu'elle recevait une nouvelle visite du clergé. On aurait dit qu'ils sentaient quand Edward n'était pas là, ils ne venaient qu'à ce moment là mettre de la pression sur elle. Elle n'en parlait pas souvent, elle gardait les visites de plus en plus fréquente pour elle. La situation était déjà humiliante, elle n'avait aucune envie que son mari voit à quel point tout cela la perturbait.

Chaque dimanche lorsqu'ils allaient à l'église, elle avait l'impression qu'elle était visé du doigt quand ils parlaient de la procréation et des mères qui donnaient la vie. Elle avait envie de disparaître sous le banc de bois quand le sermon commençait, mais elle restait assise prêt d'Edward, la tête haute pour ne pas faire honte à son époux et restait noble aux questions qu'on lui posait. Elle était une femme à sa place et la souffrance et le chagrin ne se vivait pas en publique devant tout le monde. On le gardait pour soit le plus possible. Elle était debout devant la rivière, le regard plongé sur les flots, mais elle ne les voyait pas, elle repassait sans cesse dans sa tête les mots accusateur. Elle enroula ses bras autour d'elle, elle n'avait pas froid, elle n'avait même pas envie de se protéger contre la brise, s'était comme si elle empêchait ainsi sa douleur de se répandre partout. Elle se devait de la garder pour elle ... et elle le ferait coûte que coûte. Elle était tellement plongée dans ses pensées qu'elle n'entendit pas les pas derrière elle, elle ne sentit pas l'approche d'une personne. Elle sursauta violemment lorsqu'une main se posa sur son bras, mais ses traits se détendirent lorsqu'elle vit qui était là avec elle.

Sujet: Re: Balade en plein air [PV Edward] 22.02.09 21:53

Edward n’était pas sans savoir qu’Elizabeth prenait très au sérieux les sermons qu’on faisait à l’Église concernant la procréation. Bien-sûr, il aurait aimé avoir des enfants, mais il savait pertinemment que son épouse n’y était pour rien. Elle aussi souhaitait avoir un enfant... C’était là un de leurs souhaits les plus chers. Si Edward ne s’en faisait pas avec ça et qu’il ne reprochait pas ses fausses couches à son épouse, il savait qu’il n’en allait pas ainsi pour elle. Il avait beau tout tenter pour essayer de la rassurer, ça ne fonctionnait qu’un temps, soit jusqu’au nouveau sermon fait à l’église. Heureusement qu’Edward ignorait tout des visites plus que fréquentes du Clergé dans sa demeure, car il ne l’aurait pas supporté. Qu’on profite de ses absences pour venir enquiquiner son épouse, il ne pouvait l’accepter. Même si l’Église avait plus de pouvoir que le Roi lui-même, Edward n’accepterait jamais de se plier à leurs exigences. Ce qui se passait dans son lit ne les concernait aucunement. Ça ne regardait qu’Elizabeth et lui… même s’il savait que son épouse ne voyait pas les choses sous le même angle que lui.

Le pire selon Edward avait été de l’entendre lui répéter que le Clergé lui avait dit qu’elle pourrait le voir demander l’annulation de leur mariage. Jamais une telle idée ne lui avait effleuré l’esprit! Jamais! Pendant les deux longues années où Edward avait été tenu éloigné de Nottingham, la seule chose qui l’avait fait tenir était l’idée de retrouver Elizabeth à son retour. Jamais il ne pourrait songer à demander l’annulation de leur mariage! Il aimait trop cette femme pour penser une seule seconde à en épouser une autre. Il essayait toujours de la rassurer sur ce point, misa il craignait sérieusement que son épouse la Comtesse n’y croit pas trop.

Le Comte revenait des champs. Il avait passé la matinée à travailler avec les paysans comme il le faisait de temps à autre. C’était la meilleure façon qu’il avait trouvée pour entretenir de bonnes relations avec eux. Il allait les aider juste pour leur montrer que ce n’était pas parce qu’il avait un titre qu’il était quelqu’un de hautain et qui ne les voyait que comme des étant là pour travailler pour lui et les autres Nobles de Nottingham. Edward avait piqué à travers la forêt pour arriver plus rapidement chez lui. Lorsqu’il sortit du sous-bois, son regard fut attiré par une personne qui se tenait sur le bord de la rivière. Un sourire apparut sur ses lèvres lorsqu’il reconnut sa femme. Sans un mot, sans un bruit, il s’approcha d’elle et posa doucement une main sur son bras. A en juger par la réaction qu’eut Elizabeth, elle ne l’avait pas entendu arriver auprès d’elle. Elle sembla se détendre lorsqu’elle vit son mari, mais elle avait cet air qui ne lui disait rien de bon. A chaque fois que sa femme faisait cette tête, c'était parce qu'il s'était passé quelque chose pendant qu'il n'était pas là. Et savoir que quelque chose la rendait malheureuse le rendait lui, malheureux. Il ne voulait que le bonheur de sa femme et s'y employait du mieux qu'il le pouvait.

- Elizabeth… tout va bien? s’enquit le Comte en faisant se retourner doucement son épouse. Tu m’as l’air bien songeuse. C'est-il passé quelque chose durant mon absence?

Il n’était pas courant que les gens se tutoient, mais eux n’avaient jamais rien fait comme les autres. Le soir de leur nuit de noces, ils avaient convenu de se tutoyer dans l’intimité. Le vouvoiement imposait une certaine distance et personnellement, Edward n’aimait pas ça du tout. Elizabeth n’avait aucun mal avec ça et si elle avait eu des réticences à laisser le vouvoiement de côté lorsqu’ils étaient seuls, elle ne le lui avait jamais fait sentir.

Sujet: Re: Balade en plein air [PV Edward] 22.02.09 23:36

L'air d'Edward avait changé dès qu'il avait vu son regard. Il l'a fit doucement se tourner vers lui et lui demanda si tout allait bien. Maintenant qu'il était là elle se sentait déjà mieux, mais son air songeur n'avait pas échappé à son époux qui le lui fit remarquer. Il lui demanda s'il c'était passé quelque chose en son absence, elle ne voulait pas lui mentir, mais elle ne voulait pas lui dire non plus que le Clergé faisait pression. Elle savait à quel point il détestait que ces gens se mêlent de leur vie privée. En un sens, il n'avait pas tord, mais elle était incapable d'oublier cette menace que Edward avait pourtant réfuté. Elle ne pouvait la chasser de sa tête et ce, même si elle savait à quel point Edward l'aimait. Elle passa les bras autour de son homme et appuya sa tête contre son torse. Il avait cette odeur viril qu'elle aimait tant, il avait travailler aux champs avec les paysans et pourtant il sentait toujours bon. Il n'était pas convenable de faire se genre d'effusion autre part que dans sa maison, mais ils n'étaient pas un de ses couples traditionnels, ils s'aimaient et lorsqu'ils n'étaient que tous les deux, peu importe l'endroit, ils se permettent se genre de geste l'un envers l'autre. Elizabeth était contente que Edward soit ouvert à ses marques d'affection parce qu'elle avait grandit en voyant ses parents ainsi et elle n,aurait pas voulut qu'il en soit autrement pour elle.

-Ne t'en fait pas, il ne s'est rien produit de grave. Que d'incessant tourment qui m'occupe l'esprit ... mais qui se sont envolés avec ton arrivée.

Elle releva la tête et alla doucement quérir ses lèvres pour lui montrer qu'elle avait tout refoulée et qu'elle n'avait plus envie de penser à tout ça maintenant qu'elle était niché dans ses bras. C'était comme si elle se sentait protéger de tout ainsi blottit contre lui. Elle reposa sa tête sur l'épaule de son époux et ferma les yeux un instant avant d'avoir un petit sourire. Lorsqu'elle parla sa voix était basse et douce, comme si elle lui parlait d'un merveilleux secret.

-La rivière me fait toujours penser à notre rencontre ... humide... je m'étais résignée à mourir et tu m'as sauvée n'ayant aucune crainte d'abîmer des beaux habits.

Elle rit doucement, elle avait entendu sur le marché quelques jours plus tard, la soeur de Edward, Eleanor qui avait déploré la perte d'une tunique au tissu rare et hors de prix, son frère l'avait complètement bousillé en sauvant, selon les dires de la jeune femme, une paysanne. Bien sur, le geste n'aurait pas été moindre s'il s'était s'agit d'une paysanne, mais comme elle était la fille d'un baron... les gens avaient été surpris quand son père avait lancé à la cantonnade que s'était sa fille que le Comte Leeroy avait sauvé. Et tout le monde s'était désintéressé de Eleanor pour écouter son père raconter son sauvetage. Elizabeth avait rougit comme une pivoine, mais elle était heureuse de voir son père rendre hommage à Edward devant tous. Elle n'avait eu aucune difficulté à accepté le mariage avec lui, elle n'avait à se moment là, qu'un profond respect pour lui, mais elle avait tout de même vécu le manque de lui pendant les deux ans où il avait dû être auprès du Roi. Elle avait découvert au fil du temps passé avec lui, qu'il était plus que charmant et respectable. Il était un homme totalement merveilleux qui avait été là pour elle même dans les pires moments. Lorsqu'elle avait vécu ses fausses couches, il était resté avec elle et l'avait soutenu même si elle ne voulait pas laisser paraître son chagrin. Il l'avait autorisé à pleurer et à évacuer sa peine.

-Raconte-moi ta journée ... tout s'est bien passé?

Elle n'avait pas envie de lui confier les visites de l'évêque pour ne pas gâcher sa journée, elle voulait qu'il soit bien et heureux et qu'il lui raconte sa journée lui ferait du bien à elle aussi. Elle aimait l'entendre parler, raconter ce qu'il avait fait, ce qui s'était passé avec les paysans aussi. Les faits cocasses, les fait moins drôle aussi ... elle aimait tout savoir de lui.

Sujet: Re: Balade en plein air [PV Edward] 23.02.09 0:50

En voyant Elizabeth se blottir contre lui, Edward sut aussitôt qu’il n’aurait pas réellement de réponses à ses questions. Pas que ça le dérangeait, mais il préférait quand son épouse se confiait à lui et racontait ce qui n’allait pas. Autrement, il ne pouvait malheureusement rien faire pour chasser ses sombres pensées… et Edward n’aimait pas voir ce pli soucieux sur le front de sa chère Elizabeth. Enfin. Lorsqu’elle lui dit de ne pas s’en faire, que ce n’était rien de grave et que ses tourments s’étaient envolés à son arrivée, Edward ne poussa pas plus loin, sachant pertinemment que c’était inutile. Si Elizabeth sentait le besoin de lui en parler, elle le ferait lorsqu’elle serait prête. Sinon, le Comte ne la pousserait pas à parler, ce n’était pas dans ses habitudes. Si son frère avait pour façon de faire de forcer les gens à parler quand il voulait savoir quelque chose, il n’en allait pas ainsi pour Edward… Il aurait très bien pu exiger que son épouse lui dise tout, mais ce n’était pas lui d’agir de la sorte.

Après un doux baiser, Elizabeth appuya à nouveau sa tête contre l’épaule d’Edward qui ne put s’empêcher de rire tout bas. Si seulement son frère les voyait. Il serait scandalisé qu’ils se comportent ainsi hors de leur demeure ou devant des gens. Ce n’était pas le comportement que des Nobles se devaient d’adopter… et à vrai dire, là aussi Edward s’en fichait éperdument! Ils étaient heureux ainsi et c’était tout ce qui comptait. Le Comte ne pouvait concevoir son mariage sans petits gestes d’affection de ce genre. Il n’y avait là rien de choquant à les voir blottis l’un contre l’autre et pourtant certains trouveraient sans doute à redire, disant qu’il était inconvenant d’agir de la sorte. Et puis après? Edward n’avait que faire des qu’en dira-t-on. Sur ce point-là également, il différait de son frère le Duc et de sa sœur Eleanor. Et c’était pour le mieux.

Lorsque sa femme lui dit que la rivière lui faisait toujours penser à leur rencontre, Edward eut un petit sourire lui aussi. En effet, chaque fois qu’il voyait cette bande d’eau, il ne pouvait s’empêcher de penser à ce jour où il l’avait tirée des eaux. Chaque fois, il remerciait le ciel d’avoir été là, car Mère Nature lui aurait ravie la femme de sa vie. Il se souvenait aussi de comment le Baron avait révélé à tous qu’il avait sauvé Elizabeth d’une noyade certaine. Pendant un temps, on avait cru que c’était une paysanne qu’il avait sauvée des eaux. Le Baron Cunningham avait vite remis les pendules à l’heure et avait vanté son courage. Aux yeux d’Edward, il n’y avait pas là de courage… seulement une manière d’agir. Il savait que son frère ne se serait probablement pas abaissé à faire une telle chose. Là encore, une différence de plus entre les deux frères. On ne pouvait pas vraiment dire qu’ils se ressemblaient.

- C’est Eleanor qui a râlé pour mes vêtements, mais je t’avoue que je n’en avais rien à faire. Et d’ailleurs, je suis heureux d’avoir plongé. Grâce à ce bain forcé, j’ai rencontré la femme de ma vie. Alors… qu’importe des vêtements abîmés?

Quand Elizabeth lui demanda de lui raconter sa journée, Edward haussa les épaules. Il savait qu’elle aimait l’entendre dire ce qu’il avait fait, mais en réalité, il n’y avait rien de bien nouveau. Il avait aidé un paysan à réparer la clôture de l’enclos où il gardait sa vache et sa chère avant de lui donner un coup de main pour sa récolte. Edward essayait d’aider le plus souvent possible, il aidait tous ceux qui avaient visiblement besoin d’un coup de pouce. Souvent on lui demandait ce qu’il voulait en échange de ses services et Edward refusait toujours qu’on lui échange son aide contre quoi que ce soit. Il avait tout ce dont il avait besoin et quand il avait besoin d’une chose, il avait les moyens de se le payer, ce qui n’était pas le cas des paysans.

- Rien de bien différent des autres fois, je le crains. J’ai aidé à réparé une brèche dans une clôture, sinon j’ai aidé ce même paysan avec sa récolte. Ses enfants sont trop jeunes pour l’aider et sa femme doit s’occuper des petits. C’était normal que je l’aide. De plus, c’est une famille vraiment charmante. Et toi, ta journée? Comment ça s’est passé?

Edward espérait qu’ainsi il aurait une idée de ce qui avait tourmenté son épouse même s’il la savait suffisamment maligne pour ne pas tomber dans le piège. Il n’avait pas épousé une idiote, il s’en félicitait tous les jours, et il savait qu’elle ne tombait que très rarement dans les pièges qu’il lui tendait pour la faire parler… mais il n’y avait rien de mal à essayer!

Sujet: Re: Balade en plein air [PV Edward] 23.02.09 1:52

Elle ne disait rien et il ne posait aucune question, elle savait qu'il aimerait pouvoir savoir, mais il ne l'a forçait jamais à rien dire. Elle eut un sourire lorsqu'il parla de sa soeur qui avait fait un scandal pour ses vêtements, elle revoyait sa belle-soeur sur la place publique dire comment il était affreux de ne pas avoir pensé à enlever sa tunique avant de plonger. Elle était tellement superficielle. Elizabeth était une battante, mais cette journée là elle savait que le combat était inutile car très inégal. Elle ne savait pas nager et sa robe alourdit de jupons en plus de ses bottines, l'entraînait vers le fond. Le Comte lui était apparu comme un ange sur sa route. Il eut un soupire de bonheur lorsqu'elle l'entendit dire qu'il avait rencontré la femme de sa vie grâce à ce bain forcé, ce genre de paroles avaient le don de la rassurer, de lui redonner un peu de confiance en elle. Ça ne durait jamais longtemps malheureusement, mais au moins dans ces moments là elle se sentait bien.

Edward lui raconta ensuite ce qu'il avait fait chez le paysan et pourquoi celui-ci avait besoin d'aide. Edward était vraiment différent de son frère Alexander, si elle ne savait pas qu'ils étaient frères elle aurait jurer le contraire. Edward était bon et respectable, Alexander était manipulateur et cruel. Le Duc n'aurait eut aucun remord de la laisser couler comme une pierre, il aurait que s'était dommage et aurait passé son chemin. Elle était vraiment contente que ce soit Edward qui l'est vu tombé dans l'eau. Sinon elle ne serait plus de ce monde et elle en avait conscience. Son mari lui renvoya ensuite la question ... il savait qu'il s'inquiétait pour elle, elle savait aussi qu'il détestait la voir ainsi. Elle aurait aimé être une meilleure menteuse seulement pour enlever tous soucis à son mari. Elle leva les yeux et regarda Edward, il lui tendait une perche, elle ne savait pas si elle devait la saisir ou non, il devait sans aucun doute voir la réflexion dans les yeux de la jeune femme. Après plusieurs instants de silence, elle ferma les yeux avant de les ouvrir à nouveau, elle posa ses lèvres sur celle de son époux avant de soupirer. Elle choisit de lui dire la vérité... du moins en partie.

-J'ai eu la visite de notre Évêque ce matin ... ça m'a... bouleversé et j'ai été incapable de faire quoi que ce soit après ses ... propos. La seule bonne chose que j'aie fait fût de venir me balader ici ... ce qui m'a permit de croiser ta route plus tôt que prévue ...

Elle avait passé à deux doigts de dire "reproches" au lieu d'employé "propos". Elle détestait l'entendre sermonné comme si elle était une gamine qui avait désobéis. Elle ne faisait tout de même pas exprès, elle avait un réel désir d'enfanter, de donner des héritiers à son époux, mais ce n'était pas parce qu'on le désirait que ça pouvait arriver comme ça. Elle était en train de se rendre malade avec toutes cette histoire et commençait lentement à se persuader que s'était la pression qui faisait que leur bonheur n'arrivait pas. Il lui arrivait aussi souvent de penser au pire et de se dire qu'elle était infertile. D'accord, elle avait été enceinte à deux reprises, mais elle n'avait pu mener à terme ses grossesses. Elle enfouit son visage dans la chemise de son homme, respira son odeur pour calmer les battements de son coeur. Elle n'avait pas envie de voir Edward s'inquiéter pour elle, elle n'avait pas envie de voir son regard charger de tristesse la regarder. Elle murmura dans le vêtement.

-Ce que tu as fait c'est avéré et de loin, beaucoup plus utile et palpitant que ce que j'ai pu faire ...

Elle laissa échapper un soupire et sans même le vouloir laissa fuser de sa bouche une information importante.

-On dirait qu'il sait toujours quand tu pars... je ne sais pas comment il fait, mais quelques fois ...

Elle se tût brusquement, elle venait de réaliser ce qu'elle avait dit. Et elle allait en ajouter car elle allait dire que quelques fois ce comportement lui faisait peur. Elle avait l'impression qu'il les surveillait. Mais elle n'ouvrit plus la bouche. Elle s'était piégée elle-même en comparant sa journée à celle de son époux ... elle aurait dû se mordre la langue avant de parler.

Sujet: Re: Balade en plein air [PV Edward] 26.02.09 0:54

Elizabeth le regarda un moment en gardant le silence avant d’enfin consentir à lui raconter ce qui n’allait pas. Au fur de son récit, Edward sentait la colère monter en lui. Il savait que le Clergé faisait pression sur sa femme, mais il ne se doutait pas qu’ils venaient jusque chez lui. Et ça, Edward n’aimait vraiment pas ça. Après un long soupir, Elizabeth lui dit quelque chose qui le troubla. Elle avait dit que c’était comme si l’Évêque savait quand le Comte s’absentait de son domaine. S’il était furieux de savoir qu’on était venu importuner son Elizabeth jusque chez elle, Edward était maintenant hors de lui.

- C’est décidé. La prochaine fois que je pars d’ici, soit tu vas chez mon frère, soit tu vas chez ton père. Tu as le choix, mais il est hors de question que tu restes ici et que tu reçoives des visites qui te rendent aussi triste. Ce n’est pas vrai que le Clergé va venir t’importuner dans ta propre demeure.

Edward savait que le Clergé agissait ainsi, car pour eux la raison première d’un mariage était de procréer, mais aux yeux du Comte, ça n’avait rien à voir. Il s’était marié parce qu’il aimait sa femme. S’il ne l’avait pas rencontrée et appris à la connaitre, il aurait sans doute eu droit au mariage de convenance et s’en serait contenté, mais là, ce n’était pas du tout le cas. Bien-sûr, il voulait des enfants, tout comme son épouse, mais elle ne faisait strictement rien pour faire des fausses couches! D’ailleurs, Edward préférait de loin perdre un bébé et se dire qu’ils pourraient toujours en avoir un autre que de perdre sa femme. Peu importe ce que trouverait à dire le Clergé. De toute manière, ils ne pouvaient rien faire contre la nature!

- Tu as le choix Elizabeth. Au Château avec ma sœur ou chez ton père… mais te connaissant, je sais déjà ce que tu vas choisir. Je ne te laisserai plus seule ici. Pas si c’est pour que tu aies droit à des visites aussi pénibles. Tu n’as franchement pas besoin de ça.

Vraiment, Edward était hors de lui. Pour tenter de se calmer et faire sentir à son épouse qu’il ne lui en voulait pas - allez savoir quand elle pouvait se mettre en tête qu’il était en colère contre elle – le Comte serra son épouse contre lui et enfouit son nez dans ses cheveux. Pourquoi fallait-il que le Clergé vienne faire pression sur elle alors qu’il n’était pas là? Pourquoi ne venait-on pas lui parler à lui? Parce que le Clergé croyait stupidement que tout était uniquement de la faute d’Elizabeth? Comme si elle pouvait décider de faire une fausse couche comme ça! Elle, si heureuse à l’idée d’être enceinte? C’était ridicule! Totalement. Pour changer de sujet et que son épouse n’arrête de penser à ces histoires pénibles qui ne faisaient que la blesser inutilement, Edward écarta doucement Elizabeth de lui et la regarda dans les yeux avant de lui demander:

- Tu aimerais voir ta sœur aujourd’hui? Tu n’as qu’un mot à dire pour que je te conduise jusqu’à elle. Ça me fera plaisir de voir le Baron et ton frère.

Passer une journée en compagnie de la famille de son Elizabeth n’ennuyait pas du tout le Comte. Lorsqu’ils étaient au Château Cunningham, ils s’amusaient toujours beaucoup. Le Baron était un homme particulièrement intelligent, discuter avec lui était toujours divertissant. Bavarder avec Daniel était tout aussi agréable. Vraiment, Edward appréciait grandement sa famille par alliance. Sinon, le Comte n’était pas connaître l’attachement que les deux sœurs avaient l’une pour l’autre. Il faisait toujours tout ce qui était en son pouvoir afin de permettre qu’elles puissent se voir le plus souvent possible. Edward savait que la Comtesse correspondait avec sa sœur tous les jours. Tout comme il savait que ça ne leur suffisait pas. Elles avaient toujours quelque chose à se dire, une histoire à se raconter, des secrets à se confier… Edward adorait les regarder bavarder ensembles. Il les enviait une telle relation, car lui n’avait jamais connu ça. Ni avec son frère, ni avec sa sœur.

Sujet: Re: Balade en plein air [PV Edward] 26.02.09 2:07

Le pauvre Edward était maintenant scandalisé et s'était ses propos qui l'avait conduit à cet émotion. Elle savait qu'il n'était pas en colère contre elle, mais elle se sentait idiote de lui avoir révéler tout ça. Son époux lui fit savoir que dorénavent lorsqu'il partirait elle irait soit au Château Leeroy, soit chez son père. Il était hors de questions qu'elle reste chez eux pour être ainsi importuné par le Clergé. Il le lui répéta deux fois de suite, et émit le commentaire qu'il se doutait de l'endroit où elle irait bien entendu. Il était vrai que la jeune femme préférait passer la journée en compagnie de sa soeur plutôt que de voir Eleanor se vanter et se pavaner tout le temps. C'était tout aussi déprimant que les laïus de l'évêque. Son mari la prit dans ses bras, la serrant contre lui et elle émit un léger soupire, à peine perceptible. Elle passa ses bras autour de lui et ferma les yeux quelques instants, elle se sentait mieux maintenant ... et pourtant s'aurait dû être le contraire vu l'humeur d'Edward, mais non ... elle se sentait soulagé soudainement. Sentir le souffle de son amour contre ses cheveux la calmait aussi, elle adorait lorsqu'il faisait cela. C'était inconvenant pour le Duc Leeroy, mais elle, elle adorait et se fichait de ce que l'on pouvait dire.

Lorsqu'il s'écarta lentement d'elle, a peine quelques centimètre, elle eut peur soudainement de ce qu'il allait dire. Heureusement, elle fût rassurée rapidement, il ne faisait que lui proposer de la conduire à sa soeur. Un seul mot et l'amenait à la demeure de son père pour qu'elle puisse voir sa famille, en particulier sa soeur cadette. Elizabeth et Marian avaient toujours été très proche l'une de l'autre et elle avait un peu de difficulté à ne pas la voir tous les jours. Bien sur, elle aurait pu prendre l'attelage et demandé à un domestique de la conduire, mais elle détestait se genre de pavanage. Tandis qu'avec Edward, il prenait la petite calèche et faisait tous les petits chemins évitant ainsi la place publique. Elle aimait le vieux chemin à travers bois. Tout semblait tellement calme et serein. Le comte Leeroy s'entendait à merveille avec la famille de sa femme, mais il avait travaillé fort et elle ne savait pas si elle avait vraiment envie de le fatiguer encore plus en allant au Château Cunningham.

-Non, ça va mon bel amour, tu dois être épuisé. Attendons demain plutôt ce sera mieux. Tu dois être affamé aussi ... il est passé midi depuis longtemps.

Avec tout cela elle avait omit que son mari n'avait rien avaler depuis son petit déjeuner du matin. Elle faisait vraiment une bien piètre épouse ... elle lui donnait des tracas, elle semblait incapable de lui donner d'héritier et maintenant elle oubliait de le faire manger. Sa mère ne serait vraiment pas fière d'elle si elle était toujours de ce monde, du moins, ce fût ce qu'elle pensa. Elle se sentit très lasse, elle ressentait à nouveau cette tristesse qui l'avait assaillit plus tôt, mais elle garda le sourire et tenta de masquer cette nouvelle déception derrière son amour pour l'homme qui l'a regardait. Elle se leva sur la pointe des pieds et déposa un baiser sur les lèvres de son tendre.

-Rentrons ... je vais m'occuper de toi mon très aimé.

Elle tenterait ainsi de se reprendre pour son manque, elle ferait tout en son pouvoir pour qu'il soit bien et se remettre de son dur labeur. Elle savait au moins ce qui faisait plaisir à son époux et elle était en mesure de lui offrir tout ça, ce ne serait pas un problème du tout. Et puis ... peut-être que si elle s'occupait bien de lui ils feraient une nouvelle tentative pour leur enfant. Après tout s'ils ne passaient pas de temps intime ensemble il serait plutôt difficile de concevoir un petit héritier Leeroy ... Elle avait tellement hâte de le sentir en elle ... et pouvoir le prendre dans ses bras à sa naissance, sentir son petit corps chaud contre son sein. Elle en rêvait de plus en plus souvent. Elle regarda son mari dans les yeux attendant de voir ce qu'il aimerait faire.

Sujet: Re: Balade en plein air [PV Edward] 02.03.09 1:23

Edward savait qu’Elizabeth devait maintenant se sentir responsable de la fureur dans laquelle il se trouvait. Ce n’était en rien de sa faute! C’était le Clergé qui s’octroyait le droit de s’immiscer dans leur vie privée et ça, c’était ce qu’Edward ne supportait pas. Il ne supportait pas qu’on vienne harceler Elizabeth sous son propre toit alors que son mari n’était pas là. Edward veillerait dorénavant à ce que ça ne se reproduise plus. Il n’aimait pas voir son épouse dans un tel état par la faute du Clergé et il ferait donc tout ce qu’il pouvait pour qu’elle puisse retrouver sa tranquillité d’esprit. Et si pour ça il devait la conduire à chaque fois au Château qui l’avait vue grandir, Edward se ferait un plaisir de l’y conduire. Ça serait d’ailleurs les Cunningham qui seraient heureux de revoir Elizabeth parmi eux. La jeune Marian probablement plus que les autres d’ailleurs! Enfin, c’était décidé. La prochaine fois qu’Edward aurait à s’absenter, sa femme irait passer ces quelques heures-là dans sa famille. Voilà qui lui ferait sans doute le plus grand bien… et lui éviterait les visites du Clergé.

Après qu’il lui eut offert de la conduire chez son père, histoire de se changer les idées, Elizabeth déclina sa proposition en disant qu’il devait être épuisé et qu’attendre au lendemain serait sans doute préférable. Lorsqu’elle émit le commentaire concernant le fait qu’il devait être affamé, Edward eut un petit sourire. Sa femme était attentive à ses moindres désirs, il n’y avait pas à dire. Malgré tout, Edward n’avait pas faim, car la femme du paysan avait tenu à le nourrir en remerciement de l’aide apportée. C’était ça ou se faire remercier d’une quelconque autre façon. Edward s’était donc résigné à partager le repas de cette famille. Il savait qu’ils n’en avaient pas toujours suffisamment pour nourrir toute leur petite famille et savait également que c’était pour eux une sorte de fierté de le recevoir. Edward avait donc accepté en se jurant bien de trouver une façon de le leur rendre sans que cela ne paraisse. C’était une bonne famille, il appréciait beaucoup le paysan et ne souhaitait pas le voir peiner pour pouvoir nourrir tout son petit monde.

- J’ai déjà mangé ma Chérie. répondit Edward en souriant. La femme du paysan que j’ai aidé a refusé de me laisser repartir sans m’avoir d’abord nourrit. J’ai beau eu lui dire que je n’avais pas faim, que tu m’attendais sans doute afin que nous mangions ensembles, elle n’a rien voulut entendre. Elle est redoutable, crois-moi!

Il ne savait pas trop ce qu’ils feraient du reste de leur journée, mais Edward ne s’en faisait pas du tout pour ça, car il savait qu’ils finiraient pas trouver. Discuter, faire une sieste, essayer une nouvelle voir pour un enfant dont ils rêvaient tous deux. Sinon, une balade en amoureux du côté de la foret ou de la rivière serait tout aussi agréable. A moins que son Elizabeth n’émette le souhait de rendre visite à sa famille. Peu importe ce qu’elle choisirait, Edward la suivrait avec plaisir. C’était ce qu’il aimait le plus, faire plaisir à son épouse pour voir ses yeux briller et la voir sourire. C’était aussi pour cette raison purement égoïste qu’il s’amusait à lui donner toutes sortes de petits présents, que ce soit un bijou précieux ou une babiole sans valeur. Ce qui important n’était pas tant la valeur du cadeau que l’expression de joie que son épouse arborait dans ces moments-là. En souriant toujours, Edward s’écarta doucement de son épouse, glissa sa main dans celle de son Elizabeth et il l’entraîna doucement vers leur demeure. Ils avaient le reste de la journée devant eux et Edward comptait bien en profiter pour passer du bon temps avec son épouse.

» Edward Leeroy